Ce critère remplace celui de la «fin de vie», a annoncé mercredi l’ASSM, confirmant une information de notre journal parue il y a dix jours. Auparavant, un praticien ne pouvait prescrire la potion létale qu’à une personne malade dont la mort était imminente.
L’élargissement des conditions s’inscrit dans la révision des directives sur la prise en charge de patients en fin de vie. Lors de la consultation, l’introduction du critère de souffrance insupportable est le point qui a le plus fait réagir et divisé. La Fédération des médecins suisses (FMH), notamment, y était vivement opposée.
Elle campe sur ses positions. «La notion est vague, ce qui pourrait poser des problèmes d’interprétation devant la commission de déontologie. C’est particulièrement problématique pour une décision si importante où aucun retour en arrière n’est possible», critique Jürg Schlup, président de l’association professionnelle. Il n’est pas certain que celle-ci intègre dans son code de déontologie la nouvelle ligne directrice. «Rien n’est encore décidé. Nous allons examiner attentivement la situation avant de nous positionner. Cela va prendre plusieurs mois.»
Membre de la sous-commission ayant rédigé les directives sur la fin de vie, Samia Hurst concède que la souffrance insupportable est difficile à définir car subjective.